Mots de Christian GAFUNDU
Licencié ECAP/GFUNIKIN
Ce blog repond au souci de rendre un hommage digne de son rang a un maitre, un mentor, un chercheur excellent que la providence vient de retirer de notre admiration. Le Professseur Emerite Venant Patrice Kinzonzi Mvutukidi Ngindu Kogbia s’est éteint le samedi 26 aout 2006. La République démocratique du Congo vient de perdre l’une de ses sommités intellectuelles. Que son ame repose en paix.
Cher Professeur, La nouvelle de ta mort m’est parvenue comme les bruits de cannons. Il m’a fallu du temps pour me convaincre de son effectivité. Je me souviens qu’il ya moins d’une semaine avant ta mort, tu voulais absolument que je te joigne au téléphone. Je ne savais pas en ce moment que c’était notre dernier entretien pour me signaler ton départ, car ton corps à trahit la puissance de ton cerveau. Je pensais que le chemin à parcourir ensemble était encore long, compte tenu de ton âge, mais voilà que tu me laisses à mis parcours, au stade de produit semi-fini pour utiliser un terme qui t’était familier. Ainsi, je joins ma prière à celles de tous ceux qui regrettent ton départ, afin que le maître du ciel se souvienne des loyaux services que tu a rendus à la nation congolaise, même dans les moments les plus sombres de ta vie. Je souhaite vivement que les autorités du pays puissent organiser des funérailles de haute portée pour honorer ta mémoire. Cher professeur, Maintenant que tu vas parcourir seul la vallée de l’ombre de la mort, sois sans crainte, car Jésus t’aime, il t’attend à la porte du ciel pour t’accueillir. Tu nous précèdes seulement et je veux que ta mort serve de leçon à nous qui restons.Cher Professeur,Tu étais le premier à percevoir la portée scientifique de mes recherches que, malheureusement, je vais essayer de poursuivre sans toi. Tu n’a cessé de me pousser, de t’inquiéter par moment à cause de mes contre performances. Il t’arrivait parfois d’avouer ne pas savoir pourquoi te donner trop de peine pour mon encadrement. J’ai osé un jour te demander pourquoi tu ne m’a jamais félicité, ta réponse était clair « je n’insiste pas sur les qualités, mais sur les défauts afin de les corriger ». J’ai compris que tu m’aimais et que tu voulais tout simplement que j’évolue. Je me permets ainsi de faire mon témoignage public non pour toi, mais pour tous ceux qui te sont cher afin de leur dire que tu es un papa pour qui je suis très fier. Cher professeur, La rencontre avec toi a donnée une nouvelle orientation à ma vie. Lorsqu’à cause des difficultés, je prenais secrètement la décision de te quitter, une force intérieure me convainquait que ce serait une erreur. Par cette attraction, j’étais ainsi rassuré d’être entre de bonnes mains. Je n’ai pas la prétention d’avoir assimilé tous tes conseils, je t’en rappelle seulement 4 qui ont retenu toute mon attention.- Dans un monde en compétition, lorsque tu seras en face de plusieurs urgences, il faudra te fixer des priorités ;- Il ne faut pas chercher à expliquer les phénomènes économiques de façon isolée, il faut toujours adopter une approche multipolaire et intégrée ;- Il faut éviter de te noyer dans la justification du caractère scientifique ou technique de la comptabilité ; il faut réaliser tout simplement que la comptabilité en soi n’est rien, mais elle ne devient quelque chose que si elle permet d’atteindre une pluralité d’objectifs ;- Il faut éviter des termes qui te foncent droit au mur, utilises des termes relatifs du genre « approche de » ; ainsi donc, les approches peuvent différer d’une personne à une autre ;Cher professeur, la distance qui me sépare de toi m’empêche d’assister à ton dernier voyage.Je te souhaite seulement adieu et que ton âme repose en paix. Tu sais que mon témoignage est vrai, car tu te souviens que je te témoignais toujours de ton vivant. Je te fais le vœu aujourd’hui, même si c’est difficile, de perpétrer, dès que possible, tes idées, afin que la communauté scientifique se souvienne toujours de toi.
Ton assistant bien-aimé NSUAMI Jean bosco
Ce blog repond au souci de rendre un hommage digne de son rang a un maitre, un mentor, un chercheur excellent que la providence vient de retirer de notre admiration. Une source qui vient de tarir et avec elle, un vide difficile a combler.